Du surréalisme emprunté à Dali à des microcosmes à la 0ù est Charlie ?, Ugo Gattoni cultive un impressionnant souci du détail. Son amour des fresques et des grands formats permet à l’artiste de se prêter à des univers sarcastiques comme à des univers plus poétiques…

Studio 002 : Ugo Gattoni, qui es-tu ?

UG: un illustrateur de 24 ans, diplomé de l’EPSAA en 2010.

Comment définirais-tu ton travail ?

Mon travail est calculé dans le sens où je prends le temps de remanier plusieurs fois la composition, le design, les perspectives… avant la réalisation finale. Le travail préliminaire est très important, j’aime consacrer beaucoup de temps sur un seul dessin, jusqu’à en être satisfait (ce qui est très rarement le cas.. ). Donc je définirais mon travail comme un travail de patience.

Je m’inspire beaucoup d’architectures, lors de voyages, balades… Mon quotidien m’inspire, les soirées entre potes, les blagues avec eux… Autrement j’ai toujours été un grand fan de Dali, c’est probablement le maître que j’admire le plus. Et plus contemporain, j’aime beaucoup Santtu Mustonen, Micah Lidberg, Rami Niemi…

Tu viens de collaborer avec Tyrsa (Alexis Taïeb) sur l’image «Fier comme un coq» qui fait la couverture de ce magazine. Quelle a été l’impulsion ?

C’est à la base une image personnelle, puis après s’être rencontré on a eu l’envie de travailler ensemble, sans forcément attendre une commande. On s’est lancé très rapidement, puis on a bossé à distance chacun sur sa partie, à partir d’un croquis commun, avant de devenir une couverture, c’est d’abord l’histoire d’une rencontre humainement enrichissante.

Quels sont tes projets du moment ?

Je viens de finir la production d’une exposition pour le  Museum of London, qui a eu lieu cet été. Outre les commandes commerciales, je bosse sur des projets à long terme comme pour Hermès pour qui je fais des Carrés. Je prépare également mon prochain livre chez Nobrow, un projet assez gros dont je commencerai la production cet automne.