MCBESS

Son altesse.

Le travail de l’illustrateur et réalisateur Matthieu Bessudo transpire la musique et la culture rock et crée un univers singulier en noir et blanc. Mcbess expose en septembre un nouveau pan de sa création à L’Attrape Rêve.

Studio 002: Peux-tu nous résumer en quelques mots ton triple parcours d’illustrateur, réalisateur et musicien ? 

MB: J’ai toujours fait de la musique et j’ai toujours aimé dessiner. Pendant mes études de 3D multimédia, j’ai eu pas mal de temps pour moi et je me suis concentré sur le fait d’essayer de mélanger toutes ces facettes, pour ne pas traiter chaque domaine comme un hobby et plutôt utiliser ça comme une sorte de journal intime en moins «cucul la praline». Après, que ce soit par la photo, la musique, le dessin, la réalisation, quand tu sais ce que tu veux dire c’est la même chose.

Pourquoi le choix de partir à Londres et quels sont les avantages pour un jeune réalisateur/illustrateur français ? 

Je suis venu à Londres en 2006  pour travailler comme animateur 3D pour la pub, on était plusieurs amis à partir.  Peut-être le petit côté aventure et puis ça ne fait pas de mal de ne pas tout comprendre à ce que les gens disent autour de toi. Dans le travail de grosses opportunités que je n’aurai jamais eu à Paris se sont présentées dès le départ. Après avoir vu mes illustrations, le studio The Mill a engagé mon ami Simon et nous ont payé notre premier film «Wood». D’une manière générale, le diplôme ou l’âge ne comptent pas vraiment ici, la valeur du travail accompli étant d’abord prise en compte.

Quelles sont les images que tu considères les plus emblématiques de ton travail, et comment vois-tu l’évolution de celui-ci ?

Probablement deux images, une relativement chargée en détails qui s’appelle «Deadorama» et qui représente un paysage, et une autre beaucoup plus simple qui s’appelle «the Mermaid». J’aimerais continuer dans ces deux directions pour qu’elles puissent s’inspirer l’une l’autre, d’un côté développer de plus en plus un univers très détaillé avec plein d’histoires, et de l’autre développer un style plus simple et épuré.

Peux tu nous parler de ta collaboration avec Deezer ?

C’était une très bonne expérience, travailler avec le CRCR*, en particulier et voir mes illustrations animées aussi bien. L’équipe de Deezer nous a laissé beaucoup de liberté aussi, c’était une très bonne recette.

Et pour finir, qu’as-tu choisi d’exposer à la galerie L’attrape Rêve ?

J’ai décidé de faire une exposition inspirée par les films d’horreur des années 50, inventer quatre ou cinq films et faire des posters fictifs, des extraits de films, et enregistrer une bande son pour ajouter à l’ambiance. Il y aura un mélange de sérigraphies, de prints et d’originaux.

Exposition à l’Attrape Rêve du 12 septembre au 31 octobre 2013

* collectif de six réalisateurs créé en 2009

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