Marianne Ratier

Pattern noster.

Avec un onirisme que l’on retrouve dans ses croquis ou ses motifs, Marianne Ratier propose un univers bien à elle, on se laisse facilement emporter.

Studio 002: En quelques mots, peux-tu résumer ton parcours et ce qui t’a amené à l’illustration ?

MR: Petite fille je voulais faire des livres pour enfants. Mais après le bac je me suis dit qu’il serait trop difficile de vivre du dessin. J’ai donc longtemps tourné autour du pot : d’abord des études de lettres, puis d’arts appliqués. Après l’école j’ai travaillé quelque temps dans la publicité, j’étais encore chez Publicis au moment où Fin décembre, mon premier livre, est sorti. C’est là que j’ai voulu tenter ma chance et faire ce dont j’avais vraiment envie.

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Qu’est ce que tu aimes le plus dans ton travail ?

J’aime bien le moment où l’idée arrive, où l’on fantasme un peu le dessin ; souvent il est d’ailleurs assez différent de ce qu’il sera à l’arrivée ! Mais j’adore aussi l’étape plus technique de réalisation, où je réfléchis moins mais où je dois rester concentrée sur le crayon pendant longtemps. C’est un peu comme quand on fait du sport , la main travaille toute seule et l’on pense à autre chose, ça détend.

Tu as eu l’occasion d’exposer au Barbershop, parle-nous un peu de cette collaboration…

Quand Tyrsa (Alexis Taïeb) m’a proposé d’exposer au Barbershop pour la rentrée 2012, il me restait l’été pour réaliser une série cohérente. Je voulais une idée en rapport avec le lieu. J’ai donc choisi dix plats de la nouvelle carte du restaurant que j’ai revisités en motifs, du tartare au cheesecake, en passant par le mojito. J’ai imaginé ces ratons voleurs que l’on retrouve dans chaque visuel pour créer un accident, casser le côté mathématique de la répétition.

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Quelles sont tes sources d’influence et vers qui vont tes admirations dans ce métier ?

Comme pour tout le monde, mes sources d’inspiration sont dans beaucoup de choses. Si l’on s’en tient au dessin, je crois que mes premières envies sont nées des albums de Maurice Sendak ou encore ceux de Tomi Ungerer (Les Trois Brigands, Le Géant de Zéralda), mais aussi de dessins animés comme Le Roi et l’Oiseau que je regardais en boucle. Plus récemment, les rétrospectives sur le travail de Moebius et de Robert Crumb, ou encore David Shrigley pour son minimalisme et son humour, et plus abstrait, Cy Twombly pour son travail sur le trait.

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As-tu des projets, des envies en ce moment ?

Je développe de plus en plus de motifs, j’ai plusieurs travaux en cours avec des marques de prêt-à-porter. Mais surtout, je voudrais prendre le temps de me consacrer à un nouveau projet d’édition (album ou bande dessinée), je n’en ai pas fait beaucoup, mais c’est ce que je préfère ! Une nouvelle collaboration avec Stéphanie Bonvicini, l’auteure de La petite taiseuse, va peut-être bientôt voir le jour. J’aime bien le moment où l’idée arrive, où l’on fantasme un peu le dessin, souvent il est d’ailleurs assez différent de ce qu’il sera à l’arrivée !

Retrouvez Marianne Ratier dans le numéro du magazine étapes spécial Dessin & Illustration de Juillet/Août 2013.



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