Arthur de Pins

Une histoire de freak.

Arthur de Pins, découvert en 2006 avec son film La Révolution des crabes, salué par une cinquantaine de prix, a fait un retour remarqué en bande dessinée, bien loin de ses Péchés Mignons (Fluide glamour). Il a su se renouveler avec brio en signant l’ambitieuse série Zombillénium dont le troisième volume va paraître aux éditions Dupuis.

Studio 002: La série Zombillénium a été récompensée par le fauve d’or jeunesse au dernier festival d’Angoulême. Comment est né le projet?
ADP: La série est née lors de l’été 2008, quand Fréderic Niffle, rédacteur en chef de Spirou m’a appelé pour me proposer la couverture du «Spécial Halloween». J’adorais les monstres étant adolescent, mais j’avais en quelque sorte «enfoui» cet amour avec le temps et les études. Ce fut le déclic qui me fit renouer avec l’univers du fantastique. Fréderic a tout de suite senti que cet univers me plaisait et m’a proposé dans la foulée de réaliser une série avec des monstres.Sans trop en dévoiler, peux-tu nous dire ce que nous réserve le tome 3 ?Le tome 2 mettait en scène des monstres sympathiques et des humains affreux, en traitant du thème : «Qui sont les vrais monstres ?» que l’on retrouve dans de grands classiques comme Freaks. Dans le tome 3, la menace vient cette fois de l’intérieur du parc avec l’arrivée d’un consultant. Ce dernier va employer des méthodes de management très dures, basées sur la compétition. Ce genre de politique fait généralement ressurgir l’instinct bestial et individualiste des employés. Or, quand les employés sont des vampires, des démons et des loups garous, on peut craindre le pire pour les visiteurs.
Tu collabores étroitement avec le Journal Spirou, comment cette aventure a vu le jour, que t’apporte-t-elle en tant qu’auteur?
C’est déjà un plaisir de voir son album paraitre préalablement dans un magazine sous forme d’épisodes. Cela permet de jouer avec les lecteurs, de placer des cliffhangers à la fin de chaque chapitre, de ménager le suspense… De plus, j’ai vraiment l’impression d’avoir trouvé en Spirou une famille, artistiquement parlant. Il y a beaucoup d’échanges avec les autres auteurs et beaucoup sont devenus des amis très proches. Enfin, j’ai également découvert le bonheur d’être lu par des enfants. Un enfant qui vous dit qu’il aime votre bande dessinée ne ment pas. Et ça vaut toutes les critiques du monde.
spirou75
Quel son tes projets à venir, que ce soit avec Zombillénium ou ailleurs ?
Je travaille actuellement sur le développement du long métrage d’animation de Zombillénium avec Henri Magalon, producteur de Maybe Movies. C’est un travail très long, qui peut prendre trois ou quatre ans. Mais nous allons commencer par nous échauffer, en réalisant un clip pour le groupe Skip The Use, l’étoile montante du rock hexagonal, originaire de la région Nord, tout comme le parc Zombillénium.



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