Alexandra Pichard

Issue de la prestigieuse école des arts décoratifs de Strasbourg (aujourd’hui renommée Haute école des arts du Rhin) Alexandra Pichard publie son premier livre chez Thierry Magnier en 2009. Depuis, elle poursuit son parcours sans faute d’illustratrice pour la jeunesse.

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Illustrations pour la revue XXI

Studio 002: Ton trait léger et rond s’adapte très bien à la littérature jeunesse, quelles seraient ses influences ?

Alexandra Pichard : D’un point de vue formel, parler d’influences est toujours délicat. J’essaie plutôt de ne pas reproduire ce que j’ai vu et aimé ailleurs. Mais je pense m’inscrire dans une «école» d’illustrateurs dont le goût va à l’image simple et épurée. En associant ligne claire et formes simples, quasi géométriques, traitées en aplats de couleur, j’espère obtenir des images fraîches et graphiques.

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Image extraite du livre The Parisianer, éditions Michel Lagarde et La Lettre P, 2014

Studio 002 : Cher Bill est un échange épistolaire entre deux amis. De manière générale on a le sentiment que, dans ton travail, l’attention se concentre sur les personnages ?

Alexandra Pichard : C’est vrai. J’aime beaucoup créer les personnages, leur prêter une personnalité et travailler leurs expressions. Aussi étranges ou décalés qu’ils soient dans leurs apparence, j’essaye de les rendre justes dans leurs attitudes. Assez pour que le lecteur puisse se reconnaître, ou reconnaître quelqu’un de son entourage.

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Illustrations extraites de l’album Cher Bill, éditions Gallimard Jeunesse, 2014

Studio 002 : Tu as illustré le texte de Vincent Cuvellier pour Les socquettes blanches mais tu es aussi l’auteure d’Herman et Dominique ou Cher Bill, comment abordes-tu ces deux rôles ?

Alexandra Pichard : Les approches ne sont effectivement pas les mêmes. Quand j’illustre le texte d’un auteur, j’ai une double responsabilité : celle d’être fidèle au texte d’origine en respectant le ton de l’histoire et en illustrant ses moments-clés, et celle d’apporter une vision personnelle, en créant des images qui ont leur langage propre. Je veille à ce que les illustrations viennent compléter le texte, sans le répéter.

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Les socquettes blanches, éditions Gallimard Jeunesse, 2013

Quand je suis auteure et illustratrice sur un même livre, la complémentarité entre texte et illustration est toujours essentielle, mais ce n’est pas forcément le texte qui sert de base aux illustrations. Images et texte se mettent en place ensemble. Cette approche permet une plus grande souplesse d’un point de vue narratif. Dans Cher Bill, par exemple, on a à la fois des pages avec le classique vis-à-vis texte/image, mais aussi des pages de bande dessinée et de photos.

Visitez ici le blog d’Alexandra Pichard et sa page sur le site d’Agent 002.



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